Paysages 2025

Les paysages que je peins sont des seuils : entre saison et dérèglement, entre souvenir et disparition. Figuratifs mais tendus vers une forme d’inquiétude sourde, ils portent en eux l’empreinte du climat, non comme sujet central, mais comme présence latente. Dans les reflets d’une rivière, l’opacité d’un ciel, l’ombre d’un sous-bois, quelque chose se dérègle sans éclat. Mes toiles se veulent des lieux d’attention silencieuse, où l’on observe sans bruit ce que la nature tente encore de nous dire.

 

Cette série est née d’observations quotidiennes — autour de l’Orbize, du lac de Torcy — mais transfigurées par une conscience aiguë de leur précarité. Peindre devient alors un acte de veille. Une manière de fixer ce qui est sur le point de changer, ou de fuir